Spondylarthrite Ankylosante
QU’EST-CE QUE LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE ?
La spondylarthrite ankylosante, aussi appelée spondyloarthrite ankylosante est une maladie inflammatoire articulaire chronique, caractérisée par une atteinte du squelette axial (colonne vertébrale et articulations sacro-iliaques du bassin).
Elle se manifeste par des crises douloureuses (dites "poussées"), alternant avec des périodes d'accalmie (dites "de rémission").
Après de nombreuses années, cette affection peut évoluer vers un enraidissement des zones touchées (ankylose). Grâce à une prise en charge précoce des patients, cette évolution est devenue rare aujourd'hui.
Les différents types de spondyloarthrite
Les spondyloarthrites représentent un vaste groupe de rhumatismes inflammatoires. Leurs symptômes peuvent être proches avec atteinte du rachis mais aussi des articulations des membres. Il est parfois difficile de les différencier.
Outre la spondylarthrite ankylosante (50 % des cas), on trouve parmi ces spondylo-arthrites :
le rhumatisme lié au psoriasis ;
les rhumatismes liés aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique) ;
les arthrites réactionnelles :dans la maladie périodique ou fièvre méditerranéenne familiale : maladie héréditaire caractérisée par des poussées de fièvre, des douleurs articulaires et des douleurs abdominales pendant 2 à 3 jours,
quelques semaines après une infection urogénitale comme dans le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter qui associe l'inflammation articulaire à une urétrite et une conjonctivite ou après une diarrhée infectieuse bactérienne (Yersinia, Salmonelle, Chlamydia trachomatis...)
QUI EST ATTEINT DE SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE ?
La spondylarthrite ankylosante se déclare souvent entre 20 et 30 ans, mais parfois à l’adolescence ou à un âge plus tardif.
Plus fréquente chez l’homme, elle peut néanmoins toucher les deux sexes. Chez les patientes, on diagnostique de plus en plus de formes mineures, qui passaient complètement inaperçues auparavant.
En France, environ 180 000 personnes souffrent d’une spondylarthrite (soit 0,3 % de la population française). Les patients atteints présentent souvent en commun un terrain génétique particulier. Ils sont fréquemment porteurs du gène HLA (Human Leucocyte Antigene) B 27.
SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE : QUELLES LÉSIONS ARTICULAIRES ?
La spondylarthrite ankylosante débute par une inflammation aiguë de l’enthèse (enthésite), la partie de l’os où s’insèrent les tendons, ligaments et capsules (enveloppes entourant les articulations).
Cette inflammation se résorbe en laissant une cicatrice constituée de tissus fibreux, qui va s'ossifier petit à petit. Cette ossification, visible à la radiographie, est nommée "enthésophyte".
QUELS SONT LES FACTEURS FAVORISANT LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE ?
Les causes de la maladie restent encore inconnues, mais les scientifiques ont repéré plusieurs facteurs favorisants.
Le terrain génétique
Il n’est pas rare que plusieurs membres d’une même famille soient atteints. En effet, certains facteurs génétiques engendreraient une prédisposition à développer une spondylarthrite ankylosante.
Par exemple, 80 à 90 % des patients qui souffrent de spondylarthrite ankylosante sont porteurs du gène HLA (Human Leucocyte Antigene) B 27, présent chez 7 à 8 % des Français. Cependant, on peut porter ce gène et ne jamais présenter la maladie, ou à l’inverse, avoir la maladie sans posséder ce gène.
Un dérèglement du système immunitaire
Certains facteurs, notamment la présence du gène HLA B27, semblent provoquer une mauvaise réponse immunitaire. Ainsi, dans la spondylarthrite ankylosante, le corps fabrique parfois des anticorps dirigés contre lui-même, comme dans certaines maladies auto-immunes.
Des facteurs environnementaux peut-être en cause
Le tabac et la modification durable du microbiote (flore intestinale) sont les deux principales hypothèses avancées.